Alexis Chrun

Alexis Chrun, Logo Poème Tasmanian Field, PAO croquis, 2021, Courtesy de l’artiste

Alexis Chrun, Logo Poème Tasmanian Field, PAO croquis, 2021, Courtesy de l’artiste

Né en 1991, est diplômé des Beaux-Arts de Paris. En 2017, il reçoit le prix des Beaux-Arts de Paris au 62e Salon de Montrouge pour un projet de livre. Depuis, il a exposé dans différents lieux de la scène française et plus récemment à Shanghai dans des lieux nomades. Il est membre actif d'in.plano, espace d'atelier et d'expositions à l’Île Saint-Denis.

« Chaque médium qu’il utilise est un médium qu’il tente de questionner et de déconstruire, glissant de l’un à l’autre, de la sculpture au livre, du mot à la poche, du spectateur à l’œuvre. Façonné́ autour d’une fascination sans faille envers le geste sculpté - millimétriquement calibré à force de pratique - inspiré notamment par Brancusi tout autant que celle de Zidane. » (tous deux devenus marque). Alexandra Goullier Lhomme

Son attention se porte sur les détails et les équilibres fragiles. Les mots, les jeux de mots, les objets, les reliures sont autant d’accidents sur lesquels il vient s’accrocher pour élaborer ses projets.

Le mot de l’artiste

« Le Matsutake, c'est un en-chanteur (peut être un magicien rural ou un donneur de voix ?)


Cela déclenche en moi une direction très empathique vers des liens que les études de biologie renouvellent : les liens entre l'humain et le non humain.


J'aimerais d’abord revenir sur le pouvoir de ce champignon à valoriser des personnes qui se trouvent en quelque sorte à la marge de la société. Des personnes certainement modestes, dans le tissu large que le matsutake englobe.


Anna Tsing semble factuellement raconter sa rencontre avec des cueilleurs de l’état d’Oregon. Ce qui me touche est que son étude rende aux personnes les plus démunies, mais certainement plus débrouillardes, une dignité, de l'ordre de s'identifier à un travail, de ressentir le vécu mental du cueilleur et qu'au final cela rende libres ces personnes, cette communauté.


J'ai tendance à être tenté de transposer ces affects de débrouillardises à de profondes histoires familiales, d'une génération de parents qui ont dû trouver un travail après avoir migré pour se réfugier des malheurs de leurs pays d'origines.


Ensuite, l'implication émotionnelle dans les prouesses que l'on perçoit chez autrui ou dans notre cas dans un être non-humain, pousse tout le monde à vouloir s'identifier à un bienfaiteur du végétal. Cela rejoint des récits dont je n'ai que de vagues souvenirs, des légendes ou des traditions médicinales que l'on a pu me transmettre et dont je suis assez sensible.

Je vois mon œuvre « Logo poème » comme un instant lorsqu'on écrit dans les marges d'un cahier... » AC



Plus d’information :

https://al-chrn.tumblr.com/

Alexis-Chrun-portfolio-2019.pdf